Les acouphènes et l’hyperacousie
Laurence fait partie du Pôle Sophrologie et Acouphènes fondé par Patricia Grévin, sophrologue et elle-même acouphénique. Ce pôle réunit des sophrologues professionnels formés et expérimentés sur les problématiques de l’acouphène et de l’hyperacousie.
Cette formation est animée par le Docteur Martine Ohresser, médecin ORL, spécialisée dans l’exploration des problèmes d’audition et d’acouphène au Centre d’Explorations Fonctionnelles Oto-neurologiques Falguière (CEFON) , le Docteur Alain Londero , médecin ORL à l’Hôpital Européen Georges-Pompidou (H.E.G.P.) et Patricia Grévin.
Laurence a également suivi une formation avec Colette Baglione, sophrologue, diplômée en pharmacie et membre de la Commission de recherche à l’Observatoire National de Sophrologie.
Un acouphène est une perception sonore en l’absence de tout stimulus acoustique extérieur. Il peut être ressenti dans l’une ou l’autre oreille, dans les deux ou dans la tête.
Dans 95% des cas les acouphènes sont dits subjectifs c’est-à-dire sans cause organique après bilan auditif.
Ces impressions sonores peuvent correspondre à des bruits aigus, sifflements, grésillements ou bourdonnements.
L’acouphène peut survenir brutalement ou s’installer progressivement et devenir chronique. L’acouphène chronique est dans 90% des cas associé à une baisse d’audition.
L’hyperacousie est, quant à elle, une réponse anormalement forte, voire douloureuse, du système auditif au bruit et aux sons perçus.
En France, 2,5 millions d’individus souffrent d’acouphènes et d’hyperacousie. Mais le chiffre réel se situerait plutôt autour de 8 millions (source JNA, Journée Nationale de l’Audition, mars 2014). En effet, ces pathologies ORL sont méconnues du public et un grand nombre de personnes n’ose pas en parler.
Le mécanisme des acouphènes est complexe.
L’acouphène va être parfaitement toléré dans certains cas et pas dans d’autres. Cela ne tient pas à la nature de l’acouphène en lui même mais au fait que le système nerveux est en cause. Il y a donc un aspect émotionnel de l’acouphène.
La fatigue, les contrariétés et l’énervement augmentent, d’une façon générale, un acouphène.
Il peut s’agir :
- d’une période d’examen,
- d’un licenciement,
- d’une surcharge de travail,
- d’une expatriation/d’un déménagement,
- d’une séparation,
- d’un deuil
Le profil de l’acouphénique est, sans bien évidemment vouloir généraliser, celui d’une personne souvent :
- anxieuse
- stressée
- émotive
- qui a des difficultés pour exprimer ses demandes
- qui a du mal à dire non
- dans le contrôle permanent
- avec quelquefois un problème d’estime de soi et de confiance en soi
Les hommes sont les plus touchés, avec un maximum pour la tranche d’âge 51-60 ans. La surdité familiale est un facteur prédisposant à l’acouphène.
Après qu’un bilan auditif complet ait été réalisé, la sophrologie peut être proposée à la personne acouphénique afin de lui permettre de prendre en charge ce symptôme. Il est important de préciser que la sophrologie ne va pas guérir l’acouphène mais va apporter un certain confort à la personne acouphénique ou hyperacousique afin de lui permettre de mieux vivre avec. Il s’agit d’aider la personne à mettre à distance son acouphène, c’est-à-dire de moins focaliser sur la gêne occasionnée, grâce notamment à une attention aux repères corporels. Ce processus est appelé habituation, processus parfaitement naturel du cerveau.
La sophrologie va également permettre de mieux gérer le stress, notamment en cas de crises, et permettre au système nerveux de s’apaiser et d’ainsi moins amplifier la perception de l’acouphène. Le stress empêche le processus d’habituation, il est donc important de savoir le gérer.
Techniques:
Plusieurs techniques sont intéressantes sachant que chaque individu est unique et que le sophrologue adapte les séances en fonction de chaque personne et de son vécu personnel.
Citons par exemple :
- la respiration consciente (abdominale, thoracique, entière) afin que la personne prenne conscience du fait qu’elle peut contrôler sa respiration et gérer ainsi ses émotions et son anxiété
- les relaxations dynamiques et la sophrologie ludique pour vivre son schéma corporel et défocaliser son attention
- la relaxation (Jacobson, Schultz) pour lâcher prise et réduire l’état de tension
- la respiration synchronique pour activer le positif et combattre les idées négatives
- des visualisations positives pour reprendre confiance en soi
- la pleine conscience afin d’enrichir l’environnement sonore de la personne acouphénique et accepter l’acouphène
Attentes :
Les mouvements, les exercices, les techniques enseignés pendant les séances sont simples et peuvent être reproduits seul à la maison. L’idée est vraiment d’aller vers l’autonomie de la personne et que celle-ci soit véritablement actrice pour gérer ses acouphènes, notamment en cas de crise.
Déroulement :
6 séances minimum sachant que le nombre de séances dépendra de l’état, du ressenti et de l’entraînement de la personne. Les séances de sophrologie se tiennent généralement à un rythme d’une par semaine. Il est recommandé de pratiquer les exercices également chez soi afin d’optimiser les résultats.
Il est important de préciser que le sophrologue ne se substitue en aucun cas au médecin ORL
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